Ateliers
Les ateliers visent à permettre aux participants d'approfondir un thème particulier. Toutes les personnes qui s'inscrivent au congrès sont invitées à prendre part à ces ateliers, soit du début à la fin, soit pour une partie seulement.
Atelier 1 – ACSP/Section AÉI-Canada sur les relations internationales : La pratique des relations internationales : combler le fossé entre les intellectuels et les praticiens
Organisateurs : Ellen Gutterman (York University) et David Grondin (Université d’Ottawa)
Voir les séances C1(a),C2(a),C4(a),C5(a), C6(a),C7(a),C11(a),C12(a),C14(a)
En tant que domaine de connaissance, de recherche et d’enseignement et comme champ de pratique traditionnel, le secteur des relations internationales regroupe des intellectuels et des praticiens qui peuvent travailler en étroite collaboration ou, pour le meilleur ou pour le pire, dans des sphères complètement séparées. D’une part, des chercheurs en RI et des politologues dans d’autres sous-domaines critiquent souvent les travaux d’érudition en relations internationales parce qu’ils ont des liens trop étroits avec le pouvoir ou qu’ils risquent de servir les intérêts des gouvernements, d’agendas politiques transnationaux et d’autres institutions de gouvernance. D’autre part, l’image des chercheurs universitaires isolés dans leurs « tours d’ivoire », parfois propagée par des représentants du gouvernement, des réseaux transnationaux de militants politiques et le grand public, laisse entendre qu’il s’agit d’un domaine du savoir séparé de la pratique des relations internationales et peut-être même sans intérêt.
Tenant compte d’un tournant récent vers la « pratique » dans les recherches en RI, cet atelier remet en question le fossé qui sépare apparemment les intellectuels des praticiens en relations internationales au Canada et à l’étranger. Quelle est précisément l’importance de cette division entre les politiques et le monde universitaire dans le domaine des relations internationales au Canada aujourd’hui? Quelles sont les voies possibles à emprunter pour combler ce fossé, dans un sens ou dans l’autre, et quelles en sont les conséquences – positives et négatives? Par quel processus des idées en viennent-elles à façonner des politiques et vice-versa?
De façon plus générale, que signifie être un praticien en RI? Qu’est-ce qui est considéré comme des pratiques en relations internationales? Que nous indique, pour l’évolution de notre discipline, ce tournant vers la pratique dans la théorie en RI? Comment la notion de pratiques en RI influence-t-elle nos théories (comment nous élaborons des théories), nos méthodes (comment nous effectuons des analyses, produisons des connaissances et enseignons) et notre sociologie (comment nous structurons, régissons et professionnalisons la pratique au sein de cette discipline et quelles réflexions nous menons sur elle)?
Nous avons reçu des propositions de panels et de communications qui fouillent ces questions et d’autres suggérées par le thème général de cet atelier, à savoir « La pratique des relations internationales : combler le fossé entre les politiques et le monde universitaire au Canada et à l’étranger ». Des thématiques communes ou des ensembles de pratiques qui pourraient être intéressants à explorer dans ce contexte incluent, sans pour autant s’y restreindre, ce qui suit : la diplomatie, le commerce, la gestion des conflits et des crises, la conduite de la guerre, les droits de la personne et le droit international, l’émigration, le développement à l’échelle mondiale, les politiques en matière de sécurité nationale, la politique étrangère, les relations entre les civils et les militaires, la gouvernance internationale et le maintien de l’ordre à l’échelle mondiale, les technologies de la sécurité, les politiques environnementales et l’élaboration de politiques par les gouvernements.
En plus de l’impact du tournant vers la pratique au sein de la théorie en RI, l’importance grandissante accordée par le CRSH et d’autres agences subventionnaires aux implications pratiques et démontrables des recherches en RI et à leur pertinence en regard des politiques démontre toute l’importance et la pertinence de la question que pose cet atelier au sujet du fossé entre les politiques et le monde universitaire. C’est pourquoi nous vous invitons à soumettre des propositions de panels ou de communications explorant la pratique en RI en tant que discipline universitaire, incluant les implications dérivant du contexte actuel de financement.
Conférenciers invités dont la présence est confirmée : - Roland Paris (titulaire de la Chaire de recherche de l'Université en sécurité et gouvernance internationales, professeur agrégé à l'École supérieure d'affaires publiques et internationales et directeur fondateur du Centre d'études en politiques internationales à l'Université d'Ottawa);
- Vincent Pouliot (professeur agrégé au département de science politique, boursier William Dawson et directeur du Centre d’études sur la paix et la sécurité internationale à l’Université McGill);
- Irvin Studin (professeur titulaire de politiques publiques, Russian Academy of National Economy and Public Administration (Moscou), chercheur-boursier, School of Public Policy and Governance, University of Toronto), rédacteur en chef de Global Brief et président de l’Institute for 21st Century Questions;
- Claire Turenne-Sjolander (professeure titulaire, School of Political Studies, et vice-doyenne, Faculté des sciences sociales, Université d’Ottawa).
Nos panels :
- Théorie/pratique en diplomatie
- Intervention militaire internationale et gestion de crise
- À propos des universitaires et des praticiens : des ponts à bâtir
- Genre et développement
- Table ronde : La politique canadienne de défense
- Panel du discours d’ouverture
- Institutions et réseaux de gouvernance mondiale
- Panel sur le perfectionnement professionnel : les emplois non universitaires
- La prolifération nucléaire et le TNP
Atelier 2 – Droit et politiques publiques : Le défi de l’honnêteté en politique et les jugements portés sur les juges – en hommage à Ian Greene
Organisatrice : Dagmar Soennecken (York University)
Voir les séances D11,D12,D14(a)
Cet atelier célèbre les nombreuses contributions d’Ian Greene à la science politique. Ian a commencé à dispenser des cours sur les politiques publiques et l’administration à la York University à partir de 1985. Il est devenu professeur titulaire en 2001 et s’est vu décerner en 2010 le titre de « University Professor », qui soulignait sa contribution extraordinaire à l’université en tant que collègue, professeur et chercheur. Ian est « semi-retraité » depuis le 1er juillet 2013.
L’apport d’Ian Greene se situe surtout dans deux domaines : l’éthique en politique et le comportement judiciaire. Jusqu’ici, il a publié sept monographies et plus d’une trentaine d’articles et de chapitres de livre. En ce moment, il effectue des recherches sur l’impact des sciences humaines et des données historiques sur la Cour suprême du Canada. Son ouvrage le plus récent est The Charter of Rights (2e édition), qui sera publié par Lorimer en octobre 2014.
L’atelier dressera le bilan de l’évolution du monde universitaire et du « vrai monde » afin de favoriser d’autres recherches et débats. Nous sommes à la recherche de communications pour les trois panels suivants :
Panel 1 : Éthique et gouvernement : irrémédiablement différents?
Dans quelle mesure les politiques et les représentants du gouvernement du Canada progressent-ils vers une plus grande honnêteté dans l’exercice de leurs fonctions? Quelle sont les réalisations et les défis clés? Un palier du gouvernement en particulier a-t-il réalisé plus de progrès à cet égard? Quelle influence les facteurs internationaux exercent-ils?
Panel 2 : Le passé et l’avenir : la Charte et le comportement judiciaire
Comment l’interprétation qu’a faite la Cour suprême de la Charte a-t-elle évolué sous le gouvernement de Harper? Les acteurs sociaux ont-ils été davantage ou moins mobilisés par ces développements? Et qu’y a-t-il de nouveau dans la recherche sur le comportement judiciaire du point de vue des méthodes et du contenu? Sommes-nous simplement en train de nous répéter?
Panel 3 : Les sciences humaines et le système de justice canadien
Quelle est l’importance des recherches en sciences humaines à la cour par rapport à d’autres disciplines? Quel but remplissent de telles recherches à la lumière de la tendance récente consistant à s’éloigner des politiques élaborées sur la base de données probantes au Canada? Quels sont les défis et les filons à exploiter pour les chercheurs et les stratèges?
Atelier 3 – Comportement politique/sociologie : Les campagnes électorales permanentes au Canada
Organisateurs : Anna Esselment (University of Waterloo), Thierry Giasson (Université Laval) et Alex Marland (Memorial University)
Voir les séances F11(b),F12(b),F14(b),F15
L’atelier sur les campagnes électorales permanentes au Canada est co-commandité par le Groupe de recherche en communication politique (GRCP) de l’Université Laval, le Centre pour l’étude de la citoyenneté démocratique et la série Communication, Strategy and Politics d’UBC Press.
Par « campagne électorale permanente », on entend une forme de gouvernance selon laquelle des élites partisanes qui contrôlent le gouvernement appliquent au processus gouvernemental lui-même des stratégies et des techniques faisant habituellement partie d’une campagne électorale. Cet atelier d’une journée regroupera des personnes qui s’intéressent aux dernières tendances dans les recherches sur les campagnes électorales et aux tactiques et stratégies dans ce domaine. Les panélistes analyseront comment les campagnes permanentes affectent la préparation à la tenue d’une élection à l’aide d’outils de marketing dans des domaines comme les partis politiques, le vote et l’opinion publique, les nouvelles technologies de l’information et les efforts de collecte de fonds. Ils exploreront les communications politiques en tant que composante essentielle des campagnes électorales permanentes sous les facettes suivantes : image de marque et positionnement, relations publiques politiques, plateformes en ligne, gouvernement ouvert et transparence ou publicité gouvernementale.
Le programme comprendra également, à l’heure du lunch, une séance de rencontre avec l’auteur Tom Flanagan afin de discuter de son ouvrage intitulé Winning Power: Canadian Campaigning in the 21st Century.
Atelier 4 – Théorie politique : La philosophie politique et les œuvres de Thomas L. Pangle
Organisateurs : Ann Ward (University of Regina) et Lee Ward (University of Regina)
Voir les séances See Sessions H7(a),H11(a),H12(a),H14(a),H15(a)
Thomas L. Pangle est actuellement l’un des plus grands penseurs politiques en Amérique du Nord. Il a mené une longue et brillante carrière en tant que professeur dans des universités canadiennes et américaines. Au cours de la dernière décennie, Pangle a été particulièrement prolifique, comme en témoigne la publication des livres suivants : Aristotle's Teaching in the Politics(Chicago, 2013), The Theological Basis of Liberal Modernity in Montesquieu's Spirit of the Laws (Chicago, 2010), Leo Straus : An Introduction to His Thought and Intellectual Legacy (Johns Hopkins, 2006) et Political Philosophy and the God of Abraham (Johns Hopkins, 2003). Si ces ouvrages couvrent un vaste éventail de sujets, l’ensemble offre néanmoins une réponse qui force à prendre position face à la question « Qu’est-ce que la philosophie politique? ».
Désireux de rendre hommage à Thomas Pangle tout en tentant d’élucider ce qu’est la philosophie politique en tant que matière d’enseignement et mode de vie, nous vous invitons à soumettre des projets de communication portant sur les thèmes suivants :
- la philosophie éthique et politique d’Aristote;
- les fondements moraux de la modernité libérale et les défis contemporains de celle-ci;
- le dialogue entre les anciens et les modernes dans l’histoire de la philosophie politique;
- le dialogue entre la raison et la révélation dans l’histoire de la philosophie politique;
- des thèmes et des questions reliés directement aux ouvrages récents de Thomas L. Pangle.
Conférencier invité dont la présence est confirmée H15(a): Thomas L. Pangle, titulaire de la Joe R. Long Chair in Democratic Studies au Department of Government et codirecteur du Thomas Jefferson Center for the Study of Core Texts and Ideas à l’University of Texas at Austin.
Conférencier invité dont la présence est confirmée, H12(a): Thomas L. Pangle (University of Texas at Austin), Catherine Zuckert (University of Notre Dame), Michael Zuckert (University of Notre Dame), Leah Bradshaw (Brock University), Timothy Burns (Baylor University), Lee Ward (University of Regina), Ann Ward (University of Regina).
Atelier 5 – Politique provinciale et territoriale au Canada et au-delà : Comparer les provinces et les territoires
Organisatrice : Mireille Paquet (Université Concordia)
Voir les séances See sessions J1,J2,J4,J6,J7(a),J11,J12
Les débats quant à la contribution, pour la politique canadienne, des méthodes et des outils théoriques de la politique comparée sont maintenant monnaie courante. Cet atelier s’appuie sur ces débats – et sur les multiples analyses pertinentes produites en son sillage – mais traite, de manière plus systématique, de la comparaison dans les recherches sur la politique provinciale et territoriale. L’objectif de cet atelier est de réunir des chercheurs qui sont engagés dans la recherche comparative sur la politique et les politiques provinciales/territoriales. Tout en présentant des recherches novatrices, les communications devraient également proposer des réflexions quant aux éléments suivants : la sélection des cas, les sources de données, l’analyse qualitative/quantitative, les défis et avantages de la comparaison provinciale, la pertinence des analyses de cas unique et le développement théorique. Les communications tant théoriques qu’empiriques sont les bienvenues.
Participants dont la présence est confirmée : Geneviève Tellier (Université d’Ottawa), Audrey L’Espérance (University of Toronto), Daniel Béland (University of Saskatchewan), Martin Papillon (Université de Montréal), André Lecours (Université d’Ottawa), Michael Atkinson (University of Saskatchewan), Chedly Belkhodja (Université Concordia), James Bickerton (St. Francis Xavier University), Nelson Wiseman (University of Toronto), Antoine Bilodeau (Université Concordia), Patrik Marier (Université Concordia), Aude-Claire Fourot (Simon Fraser University), Alain Noël (Université de Montréal), Peter Graefe (McMaster University), Christopher Dunn (Memorial University), Alex Netherton (Vancouver Island University) et Ken Rasmussen (University of Regina).
Atelier 6 – Administration publique : La culture institutionnelle de la corruption dans les organisations publiques et privées
Organisateur : Denis Saint-Martin (Université de Montréal)
Voir les séances K7
La corruption équivaut à une taxe cachée et illégale imposée à la société par des acteurs économiques et politiques qui s’approprient des ressources publiques à des fins privées. Lorsque cette taxe est excessive, elle ralentit le développement socio-économique et accroît les divisions politiques et sociales. Des recherches en science politique font état d’une relation étroite entre la corruption et les inégalités économiques et politiques. Au cours des dernières années, une partie de ces recherches a porté sur la « qualité du gouvernement » et visait à mieux saisir l’impact des institutions politiques et gouvernementales sur le développement économique et le bien-être de la société. On s’est davantage intéressé à ce qu’il faut faire pour « mieux » gouverner plutôt que pour « moins » gouverner. Dans ces études, l’existence d’une administration publique wébérienne, impartiale et autonome est considérée comme l’un des facteurs les plus importants pour qu’un gouvernement soit en mesure de fournir aux citoyens des services et des politiques publiques efficaces et de qualité. Or, ce type d’administration a tendance à être l’exception plutôt que la règle. Des services publics impartiaux sont souvent confrontés à une collusion d’intérêts visant à détourner des ressources publiques à des fins d’enrichissement personnel.
Jusqu’ici, les chercheurs se sont surtout penchés sur la capacité des institutions et de la réglementation officielle à lutter contre la corruption et à renforcer la bonne gouvernance. On a surtout accordé de l’importance aux changements à apporter à la « structure des incitatifs » à la corruption, c’est-à-dire ce qui amène des individus dans des organisations à croire que les bénéfices à retirer de la tricherie l’emportent sur les risques de se faire prendre. Les travaux dérivant de cette recherche ont favorisé l’apparition d’un train de réformes visant à décourager la corruption par des moyens de contrôle, des audits et des inspections au sein des organisations, comme les programmes anti-corruption lancés au cours des 15 ou 20 dernières années par des organismes internationaux comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.
Ces réformes ont entraîné l’adoption d’un grand nombre de lois et de règlements, mais sans pour autant donner lieu à des mesures efficaces pour les faire respecter, peu d’attention étant portée aux aspects informels et au caractère interprétatif des règlements et institutions. Ces mêmes réformes ont aussi tendance à faire fi de l’ambiguïté inhérente à la plupart des règlementations formelles des organisations étant donné que les acteurs clés ont invariablement une certaine latitude quant à leur mise en application. Les valeurs, les normes communes et la culture organisationnelle sont tous des filtres qui donnent un sens aux choix effectués par ces acteurs clés.
Pour l’édition 2015 du congrès de l’ACSP, nous invitions les politologues et les étudiants en administration publique à soumettre des communications qui explorent les « cultures institutionnelles » de la corruption et visent à faire mieux comprendre comment les valeurs et les normes informelles interagissent avec les règlements officiels et produisent des incitatifs structurels qui favorisent la corruption dans les organisations des secteurs public et privé au Canada et à l’étranger.
Atelier 7 – Race, ethnicité, peuples autochtones et politique : L’indigénisation de l’université
Organisatrices : Joyce Green (University of Regina) et Diedre A. Desmarais (University of Manitoba)
Voir la séance L6
L’indigénisation de l’université est un sujet dont on discute lors des congrès réunissant des chercheurs autochtones, au sein même des universités et à l’occasion des congrès de l’ACPPU. Pourtant la notion même d’indigénisation ne semble pas faire consensus. Certains chercheurs y voient une reconstruction anti-raciste et anti-coloniale de l’éducation par le biais d’une révision des processus curriculaires et institutionnels. D’autres y voient un exercice d’inclusion, qui intègre les étudiants et les chercheurs autochtones au monde universitaire tel qu’il existe. Pour d’autres encore, il s’agit d’un moyen de démontrer la droiture morale du monde universitaire tout en contrôlant soigneusement les voix et pratiques autochtones pour assurer le résultat.
Nous vous invitions à soumettre des projets de communication qui portent sur ces thèmes et qui explorent l’indigénisation comme un processus d’émancipation au sein d’une institution coloniale qui offre des possibilités de libération et d’éducation.
Les chercheurs qui feront partie de ce panel se pencheront sur les possibilités et les défis qui existent en lien avec l’indigénisation de l’université.
Atelier 8 – Femmes, genre et politique : La nouvelle place du genre dans les espaces institutionnels : la promotion d’un programme de recherche féministe sur les institutions
Organisatrices : Tracey Raney (Ryerson University) et Cheryl Collier (University of Windsor)
Voir séances N1,N2
Afin de comprendre comment les inégalités de genre surgissent et resurgissent, des universitaires féministes se sont intéressées aux théories institutionnalistes de la science politique. Collectivement, ces travaux visent à expliquer comment des institutions – les structures, règles et processus formels tout comme les réseaux, normes, principes et conventions informels – varient selon le sexe et comment diverses configurations et arènes institutionnelles limitent ou soutiennent la promotion de l’égalité entre les sexes. Le but premier de cet atelier est d’aider à développer la recherche féministe sur les institutions (FI) par l’élaboration de nouvelles études de cas et la promotion de nouvelles approches théoriques et/ou empiriques dans le domaine.
Dans le recueil d’essais novateurs publiés sous la direction de Krook et Mackay (2011), un plan conceptuel et empirique visant à faire avancer un tel programme de recherche est présenté. Pour Krook et Mackay, les avancées dans la recherche féministe sur les institutions prendront nécessairement diverses formes et feront appel à de multiples méthodes. Dans cet esprit, l’atelier vise à regrouper un vaste éventail de questions et d’approches dans l’analyse des institutions comme structures du pouvoir qui sont nécessairement sexospécifiques. L’une des grandes forces de la recherche féministe sur les institutions est, à notre avis, sa capacité d’identifier les relations de pouvoir au sein des institutions en tant que phénomène différencié selon le sexe, une perspective qui est particulièrement utile lorsque nous considérons si et comment les institutions devraient changer ou être repensées en vue d’être plus équitables et égalitaires pour les femmes.
Pour cet atelier, nous souhaitions recevoir des projets de communication qui représenteront un vaste éventail d’intérêts, y compris théoriques et empiriques, et de points de vue – canadiens, internationaux ou comparatifs. Exemples de thèmes possibles :
- les théories novatrices donnant lieu à un dialogue entre l’institutionnalisme féministe et d’autres courants théoriques institutionnalistes;
- des analyses du mode de formation et de maintien en place des institutions politiques et de l’intégration du genre dans ces institutions :
- des descriptions du genre/de la diversité dans divers espaces et arènes institutionnels : organes exécutifs, corps législatifs, systèmes judiciaires et services publics, par exemple;
- une analyse des structures, normes et cultures institutionnelles de systèmes parlementaires de style Westminster à travers le prisme du genre;
- le genre et les institutions de recrutement politique, y compris les rôles des partis politiques et des systèmes électoraux;
- l’interaction entre les structures institutionnelles formelles et informelles et leurs effets sur les sexes;
- de nouvelles approches de l’institutionnalisme qui tiennent compte d’autres formes de diversité, incluant sans pour autant s’y limiter, la race, la classe, le groupe ethnique, l’indigénéité et l’orientation sexuelle;
- l’évolution de la nature et du rôle des machines politiques des femmes au sein des structures étatiques;
- les répercussions des structures de gouvernance à multiples paliers (local, étatique, fédéral/national, mondial) sur la vie quotidienne des femmes;
- des mesures de l’égalité entre les sexes dans les institutions politiques;